| | | I'm a victim. •• Precious. [FINIS] |  |
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Elias C. Harrison
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|  Sujet: I'm a victim. •• Precious. [FINIS] ![I'm a victim. •• Precious. [FINIS] Icon_minitime](https://2img.net/i/fa/icon_minitime.gif) Lun 29 Déc - 21:46 | |
| « Les journées d’étudiant sont toutes semblables. Aucune n’a rien à envier à une autre. Les réveils sont difficiles et souvent moments clefs de la journée car pour beaucoup mauvais réveil égal mauvaise humeur mais cette équation peu mathématique ne s’applique bien évidement pas à tout le monde Pas à Lui du moins. La mauvaise humeur était rarement visible chez lui bien qu’en ces temps ci ses pensées s’assombrissaient. Suivait ensuite un petit déjeune avaler en quatrième vitesse, une douche toujours trop longue et la précipitation pour ne pas être en retard. Une matinée normale. Toujours pareil. Quelle plaie… Après tout Il n’est qu’un étudiant parmi tant d’autre. Cet être est…
Elias se réveilla en sursaut au milieu de l’après midi après une « nuit » agitée -par ailleurs ses cheveux sans ordre en témoignaient. Plus les jours s’écoulaient, moins il se montrait neutre à l’égard de ce « jeu ». Il ne cessait d’alterner ses pensées entre Precious et Julian. Tous deux s’entendaient mal. Très mal. Entre eux, la courtoisie est bannie à vie et il ne reste plus que l’animosité en commun. Il ne supportait pas l’idée que ce type ait pu faire des avances à la fille qu’il….aimait tant. Il repoussa cette idée qui le torturait tant et observa la chambre.
La pièce semblait presque nue. Il referma la porte qui était à peine entrouverte et s’assit sur le rebord interne de la fenêtre, se laissant aller à quelques rêveries une fois de plus. Son esprit refusait de se montrer éveiller. Basculant la tête en arrière, Elias prit conscience qu’il venait de se perdre dans ce flot d’images et son regard sombre fixa le plafond sans intérêt apparent. Il ferma de nouveau les yeux, chose devenue son seul moyen de résistance à son désir brûlant de se recoucher. Il se détourna de la fenêtre, réalisant qu’il avait passé près d’une heure perdu dans ses réflexions qui n’aboutissent à rien de capital ou d’important véritablement. Après une vague indécision il préféra se diriger vers les douches en ayant repoussé à plus loin la contemplation inutile du monde extérieur à peine visible depuis le second étage. Au préalable il avait retiré chemise et chaussettes pour ne garder qu’un jean et saisit sa serviette et autre affaire utile à la douche avant de traverser le couloir désert. La moiteur des douches lui arracha son premier sourire de la journée, et sans aucun doute le dernier. Il prit une rapide douche, n’ayant pas l’habitude de traîner sous l’eau froide. Malgré sa peau encore humide après séchage, il préféra remettre son jean, se fichant éperdument que ce dernier finisse trempé et collé à sa peau. Lorsqu’il sortit de la douche, il posa sa serviette sur un portant le temps de mettre un minimum d’ordre dans ses cheveux à l’aide du miroir puis abandonna rapidement. Sa coiffure était le dernier de ses soucis. Malgré tout, il ne put s’empêcher de rire en réalisant qu’il n’obtiendrait rien de ses cheveux aujourd’hui. La bonne humeur le gagnait progressivement. Il retourna rapidement dans la chambre, n’ayant pas cour de toute façon et s’habilla correctement avant de rejoindre le Salon, espérant y croiser quelqu’un avec qui il pourrait parler. Lorsqu’il aperçu Precious il en fut à la fois apaisé et heureux, oubliant facilement tout le reste. Elias vint s’installer prêt d’elle tandis qu’un sourire doux étirait ses lèvres.
Dernière édition par Elias C. Harrison le Jeu 1 Jan - 22:31, édité 1 fois | |
| | | | Precious C. Kendall
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| | Sujet: Re: I'm a victim. •• Precious. [FINIS] Lun 29 Déc - 22:27 | |
| La bonne humeur était un sentiment permanent chez moi. J'étais capable de me lever le matin ; bien que ma tête et mes cheveux en désordre me faisaient souvent horreur ; et de me glisser dans le lit le soir sans être passé par de désagréables conversations qui aboutissaient à une dispute, ni même à un soudain énèrvement qui me zapperait ma positivité. Il était évident que mes interminables rires enfantins et mes sautillements un peu partout en énervait plus d'un. Ces petits détails pourtant peu importants à mes yeux arrivaient parfois même à me dégoûter de ma personnalité encore si immâture.
Aujourd'hui n'était pas un de ces jours obscurs, ausi bien dans mon esprit qu'à l'extérieur, c'était une de ces journées, froides mais néanmoins ensoleillées auxquelles j'accordais une réelle importance. C'était tout simplement un jour comme je les aimait. Néanmoins, l'hiver s'était installé sur une bonne partie du continent, le froid glacial me tiraillant le ventre à chaque fois que j'osais l'affronter, et tandis que le soleil s'abaissait doucement, je surpris mon esprit à vagabonder dans des contrées lointaines. Mon dernier cours de la journée ; celui d'algèbre, m'avait légèrement assombries les idées, et c'est sans plus attendre que dès la fin du cours je me ruais dans les salles de bains afin de prendre une bonne douche. Lorsque j'en sortit, mes cheveux étaient encore plus en désordre qu'à mon réveil et je n'eut pas le courage de me rhabiller. J'avais sagement opté ; non pas pour un pyjama ; mais pour une tenue décontractée, dans laquelle je n'aurais pas honte de me montrer : un large sweet-shirt noir trop grand d'au moins deux tailles, mais qui avait le don de me réchauffer en un rien de temps, ainsi qu'un bas de survêtement gris qui s'arrêtait au genou ; les cheveux rapidement démélés et remontés en une queue de cheval. Après tout, je me fichais éperduement que les autres ne me m'apperçoivent pas sur mon trente et un.
Mais seule dans ma chambre ; la solitude me pesait. J'emporta sous mon bras mon vieil Ipod blanc, dont les écouteurs ne fonctionnaient plus qu'une fois sur deux, ométant le fait que j'avançais vers le salon des dortoirs en petites chaussettes de sport grises. Installée dans un confortable fauteuil de cuir noir, je brancha mon lecteur, laissant la douce musique envahir mon esprit. Par mécanisme, mes yeux s'étaient fermé, il me fallait lutter pour ne pas m'endormir. Je dû m'assoupir, puisque lorsque mes yeux clos s'ouvrirent, les chansons de mon lecteur avaient aisément défilé (je pus le constater rapidement puisque les chansons étaient classées par ordre alphabétique), et Elias se tenait assis sur le fauteuil voisin du mien, son regard perçant posé sur moi. Je me redressa légèrement, constatant que mes jambes n'était plus suspendues, mais qu'elles avaient été remontées sous moi. Je tourna lentement la tête vers l'objet de mes pensées, voilà quelques jours que nous ne nous étions pas croisés. Un large sourir vint prendre possession de mes lèvres lorsque j'aperçu ses cheveux désordonnés, avec une irresistible envie de passer ma main dedans.
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| | | | Elias C. Harrison
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| | Sujet: Re: I'm a victim. •• Precious. [FINIS] Mar 30 Déc - 12:02 | |
| HJ : Je vais passer pour quelqu’un de dérangé mais non. Juste bizarre, faut pas s’inquiéter mais je vais me calquer sur ta personne (la première) sinon cette différence va me freiner.
En venant ici je n’avais jamais imaginé pouvoir trouver Precious alors la surprise me fit deux fois plus plaisir. Pendant quelques secondes j’avais pu l’observer en train de dormir ce qui m’avait rendu un sourire empreint de douceur mais elle se réveilla plus vite que je ne l’aurai souhaité peut-être. Je sentis son regard se poser sur mes cheveux et j’éprouvai, l’espace d’un court instant, de la honte. Honte qu’elle me voit comme ça. Honte d’être si risible. Mais ce sentiment désagréable ne resta pas longtemps car après tout, qu’elle me voit ainsi ou autrement cela ne changerait rien. Des sentiments amoureux ou amicaux ne se basent pas sur les cheveux, non ? Je secouai doucement la tête comme pour chasser définitivement mon remords de ne pas respecter la bienséance et me redis compte que son sourire me réchauffait le cœur. Dans une autre vie je l’aurai pris dans mes bras mais là, Julian commençait à me mettre un doute. Il parait qu’il lui plait. Cette idée me fit frissonner et pour la seconde fois, je repoussai tout ça à plus tard, quand je n’arriverais pas à dormir ou bien un autre jour quand je somnolerais en cours de biologie.
Excuse moi si je t’ai réveillé…Ce n’était pas mon but..
Sa façon de me répondre me fit rire. Je n’étais pas particulièrement bavard, mais elle non plus. Cela faisait trop de temps à mon goût que nous ne nous étions pas vu mais ce qui est à mon goût, n’est malheureusement pas forcément au sien, ce qui me met parfois quelques hésitations pour choisir mes mots mais au final, je finissais toujours par lui parler sans plus de retenue. Je lui portais trop de sentiments pour ne pas lui parler.
La phrase fut prononcé avant même que je réalise ce que je venais de dire. J’aurai voulu le penser, pas le dire mais tant pis. Après tout, ce n’était pas un secret. Enfin j’espérai. Je l’observai, gardant un sourire aux lèvres puis passa mes doigts dans mes cheveux dans un dernier espoir vain de ne pas donner l’impression de sortir de mon lit. Au moins je n’étais pas en pyjama ce qui était déjà un bon point. Depuis quand un rien me tracassais ? Je n’en n’avais pas souvenir mais me connaissant, elle avait certainement du me voir dans un état bien moins présentable encore alors qu’importe. Lui adressant un dernier sourire heureux, je me levai sans un mot et revint peu de temps après avec une tasse fumante de café. J’ai toujours ça impur à la boisson et pourtant je ne peux pas m’empêcher d’en boire. Je hais ce goût – avec du sucre c’est tout de même meilleur- mais j’apprécie les sensations que procure ce liquide brûlant. Une gorgée m’arracha un frisson. Ca valait mieux que le drogue. Du moins, c’était l’idée que je m’en faisais. Au lieu de retourner me caler dans mon fauteuil, je préférai m’asseoir sur l’accoudoir de celui de Precious et de lui proposer ma tasse.
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| | | | Precious C. Kendall
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| | Sujet: Re: I'm a victim. •• Precious. [FINIS] Mar 30 Déc - 13:34 | |
| HJ : C’est vrai ? T’étais pas obligé d’écrire à la même personne que moi ! Je peux écrire à la troisième si tu veux. x)
Je n’avais aucune idée de pourquoi j’étais venue au salon des dortoirs, n’ayant rien à y faire de particulier. J’attendais certainement que quelqu’un vienne me rejoindre, même inconsciemment. Les dortoirs étaient étrangement déserts, aujourd’hui. Je n’avais croisé personne de ma connaissance depuis mon réveil, ce qui m’avait déçue. D’ordinaire, je ne passais jamais une journée complète sans que je reçoive une visite inattendue d’un mes amis, ou même un texto qui me demandait de les rejoindre pour un milk-shake, ou juste pour discuter. Aujourd’hui, rien, nada. C’est pourquoi je fut d’autant plus ravie que ce fut Elias, le premier de la journée que je croisais, que je n’avais pas vu depuis des jours. Il m’avait tellement manqué. La dernière fois que nous nous étions vus, c’était lorsqu’il m’avait rendue une visite surprise, dans mon dortoir, la semaine passée. J’ignorais comment il avait fait pour passer la surveillante sans qu’elle ne le remarque. Ces visites étaient assez régulières, et tout comme son auteur, elles me manquaient également. C’était toujours un grand moment lorsque nous nous dépêchions de parcourir le couloir afin de nous rendre aux escaliers, pour qu’il rejoigne son dortoir. Un frisson me parcouru lorsqu’il me prononça ces quelques mots : « Tu m’as manqué ». Un tendre sourire se peint sur mes lèvres, tandis que je réfléchissais à une réponse convenable.
Toi aussi tu m’as manqué, tu sais. Je suis contente de te voir.
J’avais littéralement passé sous silence les premiers mots d’Elias, comme si seuls les suivants avaient compté. Alors que j’enlevai délicatement les écouteurs de mes oreilles afin d’éteindre mon lecteur pour le poser sur la petite table non loin de mon fauteuil, je vis Elias se déplacer vers ce qui semblait… une machine à café ? Moi qui étais persuadée qu’il détestait le café, j’en étais d’autant plus surprise lorsqu’il en avala une gorgée. Je n'avais même pas remarqué qu'il s'était rapprochée de moi en s'asseyant sur l'accoudoir de mon fauteuil, tandis que je m'installai plus confortablement. Lorsqu’il me proposa cette boisson au goût horripilant, j’avançai la tête, comme pour me persuader qu’il s’agit bien de ce à quoi je pensais, avant de secouer vigoureusement la tête pour lui annoncer mon refus.
Non merci, tu sais bien que j’ai horreur de ça.
Une tonne de question à son propos me trottaient dans la tête. J’avais envie de tout savoir sur ces derniers jours qu’il avait passé, comment, pourquoi, où ça, et surtout avec qui, mais j’avais peur de paraître un peu trop… attachée, voir peut-être jalouse, ce que je redoutais plus que tout. Comme on me l’avait toujours apprit, je tournai ma langue sept fois dans ma bouche tout en réfléchissant à une question qui ne pourrait pas trop l’effrayer. Je pencha ma tête sur le côté, afin de la poser doucement sur l’épaule d’Elias.
Comment se sont passés ces derniers jours ?
Dernière édition par Precious C. Kendall le Mar 30 Déc - 14:36, édité 1 fois | |
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| | Sujet: Re: I'm a victim. •• Precious. [FINIS] Mar 30 Déc - 14:28 | |
| HJ : Nan nan j'aime bien la première personne, je m'éclate tout seul xD Merci quand même =D
Sa simple présence suffisait à égayer ma journée plutôt fade. Comme elle m’avait manqué ! Et encore, le mot était faible, indigne je dirais mais je ne connaissais rien d’assez fort pour m’exprimer alors je gardai ce mot quasi faible. Je lui avais manqué ? Oh si j’étais persuadé de ne pas être ridicule, j’en aurai sauté de joie comme un enfant. C’était si bon d’entendre ces mots ! De plus elle disait même être contente de me revoir, ce qui me redonna ma bonne humeur quotidienne ainsi que mon insouciance et ma joie enfantines. Comment avais-je pu rester si longtemps sans la voir ? Sans lui rendre visite dans le dortoir en prenant le risque de me faire attraper et d’en subir les conséquences. Il m’était interdit, comme à tous les autres représentants de la gente masculine, de m’introduire dans le dortoir des filles et pourtant j’aimais braver cet interdit régulièrement, juste pour la voir au cas où je ne l’aurai pas aperçu dans la journée. Je m’efforçais même au possible d’être régulier mais certain soir le risque était trop grand et je préférais aller me coucher plutôt que ne plus jamais pouvoir aller lui rendre visite parce que j’aurai été vu… Je la regardai avec un certainement amusement pendant qu’elle vérifiait que c’était bien du café et ne put m’empêcher de rire avant de finir malgré tout la boisson.
Tu as raison, c’est purement infect…
Mieux vaut le café que l’alcool, la nicotine ou la drogue. Enfin, un jour tout de même je cesserai de boire ce truc que j’aime sans aimer. Mais pas aujourd’hui. Une autre fois peut-être. Je m’apprêtais à lui poser une foule de question, oubliant les commodités d’une bonne éducation qui se doit de ne pas s’imposer trop dans la vie des gens mais le simple fait qu’elle pose sa tête contre mon épaule me fit taire. Au lieu de parler, je souris de nouveau en appréciant un peu plus chaque seconde passer en sa compagnie. Sa question provoqua une réponse immédiate que je parvins pourtant à ravaler aussi, me contentant de le penser. Comment avait été mes derniers jours ? Horribles ! Forcément horribles ! Je ne l’avais pas vu, et puis je commence aussi à douter de ma capacité à rester clean. Je sais que la drogue me détruirait, m’achèverait et que je tomberais encore plus bas mais une autre partie de moi reste irraisonné, comme si cela ne pouvait être que bénéfique, comme si, même si j’y retouchais, je pourrais m’en ressortir quand je voudrais. Foutaise. Mais malgré tout, je n’arrivais pas à me débarrasser de ces pensées tordues. Pour parfaire le tout, je m’étais royalement planté à quelques examens.
Eh bien… Ca a été la foire. Mais peu importe, maintenant c’est du passé et pour le présent, je suis avec toi alors ça me convient à merveille et fais de cette journée, un excellent jour. Et toi ?
Belle esquive. Pitoyable au contraire. Je me voyais mal tout lui raconter bien que j’avais confiance en elle. Elle rirait sans doute avec moi de mon plantage aux examens mais cette histoire de drogue lui plairait nettement moins je crois. Et ne voulant pas l’effrayer, je préférai encore ne rien dévoiler, comme bien souvent. Je lui adressai un sourire doux comme pour confirmer qu’il ne s’était rien passé de vraiment intéressants pendant mes derniers jours sans elle et que cela ne valait pas le coup d’en parler mais que néanmoins, ses jours à elle m’intéressaient. Ce qui sauvait ma conscience était de me dire que je ne mentais pas, que je ne faisais que dissimuler les choses, pour son bien, mais aussi pour le mien. Je posai de nouveau mon regard sur elle après avoir rapidement balayé la salle des yeux. Des moments comme ça, je voudrais qu’il dure toute une vie. Jamais avant je ne m’aurai cru capable d’aimer comme ça une fille. C’est dingue. Enfin là, c’est moi qui suis dingue. Dingue d’elle. Je passai doucement un bras autour de ses épaules, veillant malgré tout à ne pas me faire repousser à un moment ou un autre car je me sais collant, à juste dose certes, mais collant tout de même.
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| | | | Precious C. Kendall
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| | Sujet: Re: I'm a victim. •• Precious. [FINIS] Mar 30 Déc - 15:13 | |
| HJ : Okkeii alors, puis de toute façon, j’arrive mieux à écrire quand je suis à la première personne. 
Ma tête posée contre l’épaule d’Elias, c’était comme si j’en avais oublié tout ce qui se passait autour de moi. Sa simple présence à mes côtés avait réussi à me passer l’envie de parcourir le campus afin d’y trouver mon meilleur ami, ma sœur, ou peut-être Julian si je le croisais. Eux-non plus je ne les avais pas beaucoup vu ces derniers temps. La vérité était que j'avais été coupé du monde, je ne sais ni comment, ni pourquoi, ni pendant combien de temps. La seule fois où je fut contrainte de sortir de ma bulle, fut lorsque ma présence était obligatoire à cette réunion, pour ce nouveau jeu organisé. L'idée avait l'air d'être amusante. Mais le jeu en soi, pour moi, n'avait aucune valeur sans celui que... j'appréciais beaucoup. J’avais soudainement envie de rattraper le temps perdu, de sauter dans le premier taxi qui passait et de faire mille et une choses en sa compagnie, des trucs débiles comme nous savions si bien le faire. Le traîner dans des magasins, juste pour le taquiner, alors qu’il avait parfaitement horreur de ça, effrayer des enfants dans un parc pour glisser sur le minuscule toboggan, des petites choses idiotes qui remplissaient néanmoins mon quotidien. Notre dernière escapade dans Miami ne remontait pas à si longtemps que ça, mais à mes yeux cela faisait une éternité, et je me demandais bien pourquoi aucun de nous deux n’avait pris l’initiative d’emmener l’autre au cœur de la ville pour accomplir nos activités. Non pas que j’avais été occupée, à vrai dire j’avais profité de mon temps libre pour m’avancer dans mes devoirs et dans mes révisions, bien que j’eus toujours l’habitude de le faire au dernier moment. J’attendais justement la théorie de Monsieur sur les derniers jours qu’il avait passé pour connaître les raisons de son absence.
Oh, d’accord. J’ai moi également été très occupée, avec les cours, et tout, enfin, tu sais.
Sa réponse m’arracha un sourire, moi qui m’attendais à tout un plat de détails, je ne fus pas entièrement satisfaite. Peut-être n’avait-il tout simplement pas envie de me décrire en détail les quelques jours qu’il avait passé loin de moi. Quand à ma réponse, je fus contrainte à déformer la réalité. Je ne pouvais pas m’abaisser à dire lui dire que j’avais attendu sa visite dans les dortoirs tout le week-end, et que je n’avais pas quitté mon téléphone d’une seconde en attente d’un certain appel, qui n’est jamais arrivé. Non, lui dire cela aurait été bien trop humiliant. Après tout, j’avais effectivement passé mon week-end à réviser et à faire mes devoirs.
Enfin, j’espère que tu vas trouver un peu de temps à m’accorder durant ces prochains jours.
La vérité me frappa tout à coup. Il m'était impossible que ces quelques jours passés se reproduisent, que cette sensation de vide en moi tiraillant mon ventre lors de son absence recommence, et que cette impression d'avoir manqué quelque chose dans sa vie me surprenne à nouveau. Mes yeux s’étaient instinctivement clos durant ce moment qui n’avait pas assez duré à mon goût. Lorsque je les rouvris, ma tête, toujours calée contre son épaule, se tourna légèrement dans sa direction. Son bras vint entourer mes épaules, ce qui me fit frissonner pour la seconde fois, bien que mon large sweet-shirt fût censé ne pas laisser ce genre de chose se produire. A cet instant, je me rendis compte à quel point je me sentais bien, et je voulus que ce moment ne se termine jamais. Que le monde s’arrête de tourner, rien qu’une journée, et que nous restions là, dans ce fauteuil, moi blottie contre lui, à parler de ces derniers jours que nous avions vécu l’un sans l’autre. | |
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| | Sujet: Re: I'm a victim. •• Precious. [FINIS] Mar 30 Déc - 16:46 | |
| Je savais ce qu’elle attendait comme réponse. Je le savais mais je ne parvenais pourtant pas à accepter de tout lui livrer. Ce qui vint me convaincre à lui donner un peu de détail ce fut son sourire qui en disait long inconsciemment. Je la laissai comme ça avec trois mots pour réponse alors qu’elle attendait plus, bien plus. Lorsqu’elle m’annonça qu’elle aussi avait été très occupée par les cours, mes sourcils s’arquèrent sous l’effet de surprise alors que je la dévisageais comme si elle m’annonçais quelque chose d’improbable. Je finis par me laisser aller à rire. Elle qui faisait souvent ce genre de chose à la dernière minute, comment pouvait-elle occupé par Ca ? Je la regardais, mon regard continuant de rire, m’attendant à ce qu’elle dise qu’elle plaisantait, qu’elle n’avait pas pu être occupé par ça mais elle n’en fit rien ce qui m’étonna d’autant plus. J’avais envie d’en savoir plus. Mais en même temps, je refusais d’apprendre qu’elle ait passé du temps avec Julian – car il y avait des chances pour que ce soit le cas – alors je n’osais pas lui poser trop question. Gêné par cet aspect, je me décidai à parler un peu de ces derniers jours, tout en évitant le sujet dangereux. Après tout je pouvais toujours lui parler de mes derniers jours en omettant plusieurs détails inutiles, après tout, personne ne pourrait me contredire puisque j’ai passé ce temps seul à traîner.
Bon allez. J’avoue. Cela a été horrible. Tu me manquais terriblement… Votre surveillante est un vrai pit-bull. Si j’avais pu venir, je l’aurai fait, tu le sais ça non ? J’ai pas vu grand monde pendant ces jours. J’ai foiré plusieurs examens aussi, j’avais pas envie de réfléchir alors je me suis réduis à répondre aux questions les plus simples et après à mettre ma feuille dans le coin de la table pour pouvoir gribouiller sur cette dernière, et ça, encore, c’était quand je ne dormais pas pendant l’exam. Pour finir ces magnifiques jours heureux, il y a eu le décès d’un être cher et utile. Mon portable. - Je fis une moue boudeuse au souvenir du jour où mon portable était tombé dans l’eau, cessant définitivement de marcher, même sec. – Tu croyais que je t’avais oublié ?
Je la regardais avec une part d’étonnement, attendant sa réponse avec une curiosité ravageuse. Je ne pouvais pas vivre plus d’une semaine sans elle. Cela m’était purement impossible. Le savait-elle ? Oui. Du moins j’espérai car je me voyais mal lui avouer que sans elle je n’étais rien, que j’étais fou de jalousie envers Julian, que voudrais passer tout mon temps avec elle. Plus je la regardai, plus je comprenais combien elle comptait pour moi. Lorsqu’elle m’annonça la couleur, je fus surpris et même, piqué au vif. Croyait elle que j’avais volontairement mis une distance entre nous deux ? Je secouai doucement la tête en souriant tendrement, n’en revenant pas. Bien sûr que je trouverais du temps à lui accorder. Avec grand plaisir ! A commencer dès maintenant. Ce moment était tellement agréable que je pourrais rester comme ça avec elle pendant des heures !
Un peu de temps à t’accorder ? Mais bien sûr Precious ! D’ailleurs, je compte bien rester avec toi aussi longtemps que possible maintenant. Je gagnerai le dortoir avec toi, si tu le veux bien. Tu as de drôles d’idées parfois toi. Comme si j’allais disparaître et pouvoir me passer de toi !
De nouveau je riais. Je ne me moquais pas d’elle mais au contraire, riais de bon cœur. Rire est la meilleure façon de se détendre mais aussi d’être un peu plus de bonne humeur et cela m’arrivait souvent, surtout en sa compagnie. Je la serrai doucement contre moi, prenant conscience combien elle était bénéfique à mon moral. C’est dingue comme, par sa simple présence, elle parvient à me faire oublier tout le reste. Elle me protégeait de mes propres idées sombres. Mon côté enfantin me poussait à vouloir chahuter avec elle mais cela incluait qu’elle ne serait plus blottie contre moi, ce qui me déplaisait. Je voulais qu’elle reste là.
Tu…Tu fais quoi demain… ? | |
| | | | Precious C. Kendall
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| | Sujet: Re: I'm a victim. •• Precious. [FINIS] Mar 30 Déc - 17:32 | |
| N’importe qui aurait pu croire que je plaisantais en pensant que j’avais passé tout un week-end à étudier et à ne rien faire d’autre. Et pourtant, moi je ne plaisantais pas. Si je n’avais pas de meilleures notes à mes examens, j’abandonnerais et laisserais de côté tout espoir pour entrer à l’université. J’avais toujours été une assez bonne élève, j’avais des résultats satisfaisant et mon rêve d’aller à l’université était encore envisageable, mais depuis que l’année scolaire avait commencé, j’avais complètement chuté dans mes notes et je n’étais plus aussi sûre de réussir mon année scolaire. Il faut dire que depuis quelques temps je privilégiais beaucoup plus mes amis et ma vie sociale avant les études. Je suppose que ce n’étaient que les conséquences, le prix à payer pour avoir passé du temps en bonne compagnie, plutôt que celle des manuels scolaires.
Et voilà ce qui arrive lorsque tu me laisses seule ! Je passe mon temps à étudier. Il faut à tout prix remédier à ça.
Mon sourire amusé se transforma rapidement en un sourire plus satisfait, victorieux, à l’entente des explications d’Elias. Il avait loupé ses examens, cassé son portable, et insultait notre surveillante de dortoir. Hmm, ça, c’était l’Elias que je connaissais. J’émis un petit rire, d’une part pour la stupidité dont je faisais preuve lorsque la jalousie me prennait, d’une autre pour constater que même si Elias avait foiré ses examens, il n’en avait pas l’air mécontent. De plus, je fus ravie de savoir que s’il ne m’avait pas appelé, ce n’était pas parce qu’il n’y avait pas pensé, c’était simplement parce que son téléphone ne fonctionnait plus.
Ca, c’est tout toi. Mais tu as cassé ton téléphone ? Comment c’est arrivé ? Et oui, j’ai cru que tu avais oublié mon existence, je ne reste jamais aussi longtemps sans avoir de tes nouvelles, mais je m’étais résignée à me dire que tu avais été occupé.
Je fis une petite mine boudeuse, comme pour le rendre coupable, bien que ce ne fût pas mon intention. Durant cette petite semaine que j’avais passé sans lui, je m’étais rendue compte que notre amitié – ce mot étant le plus proche de ce que notre relation représentait, bien que je ne savais pas exactement ce qui se passait entre nous ces derniers temps – comptait énormément pour moi et que ma vie sans lui et sans notre complicité habituelle aurait été bien pâle et vide de sens. Mon sourire s’étendit un peu plus lorsqu’Elias m’annonça qu’à présent il aurait beaucoup de temps à m’accorder. J’essayais de retenir ses paroles telles qu’il les avait prononcées, afin de les graver dans ma mémoire, tellement elles émettaient un si grand plaisir en moi.
J’espère bien, maintenant que je te tiens, je ne compte plus te lâcher. Il va falloir me supporter pendant un bout de temps !
Je me mis à rire avec lui. Dès qu’il se mettait à rire, je ne pouvais m’empêcher de le rejoindre, c’était comme si sa bonne humeur m’était contagieuse. Lorsqu’il me questionna sur mes activités du lendemain, mon corps se raidit, par automatisme. C’était pourtant une question banale, dont il ne fallait pas s’inquiéter, mais je ne pouvais pourtant pas m’en empêcher. Tout en ne cessant de sourire, j’essayais de répondre le plus naturellement possible.
Je ne sais pas encore, rien de particulier je pense. Tu as quelque chose à me proposer ? | |
| | | | Elias C. Harrison
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| | Sujet: Re: I'm a victim. •• Precious. [FINIS] Mar 30 Déc - 19:07 | |
| Plus jamais ça, ne te fais pas de soucis !
Si Precious se met à étudier quand je la laisse seule, sans nouvelle, je me promets de ne plus jamais la laisser là. Il n’y a là aucun égoïsme, au contraire, on travaillera ensemble s’il le faut mais pour qu’elle en soit réduite à s’avancer, cela devient grave. Moi-même, qui ai la même méthode de …travail, je ne me suis pas avancé pendant ces jours. A vrai dire je n’ai rien fait. Son sourire victorieux me consola. Je lui avais cédé une fois de plus mais au moins, elle en était satisfaite et c’était l’essentiel car je n’avais rien dit de particulièrement dérangeant pour moi. Heureux d’avoir su la satisfaire sans tout gâcher, je lui rendis de bonne grâce son sourire. Son rire m’intrigua car je devinais bien que je ne savais pas tout. Elle riait en partie pour les examens, mais l’autre partie, c’était certain, je ne la connaissais pas. Il est vrai que niveau curiosité je suis pire qu’une fille mais cela dépend des personnes. Si je m’intéresse à tout chez elle, c’est bien parce que je lui porte des sentiments. La vie des autres m’intéresse beaucoup moins en toute franchise.
Oui. Mon portable a prit l’eau en même temps que moi, dans la fontaine. Me demande pas comment j’ai fais mon compte, j’en ai aucune idée. J’ai juste pu constater. J’irai en acheter un dans quelques jours, rien ne presse plus maintenant. Ecoute Precious. Jamais. Ô grand Jamais. Je n’oublierais ton existence. A toi de ne pas oublier ça. Et arrête de faire cette tête, je vais être bouffé de remords.
J’émis un rire léger et ne put m’empêcher de l’embrasser doucement à la tempe, ne supportant pas d’être rendu ainsi coupable par celle que j’aimais. Ce geste n’avait pas été mûrement réfléchi. J’avais été spontané sans me poser de questions car les questions ne servent à rien sauf à déstabiliser et puis je l’avais fait en ...pure amitié. Non ? Impossible ? Cette réflexion me troubla quelques instants puis mine de rien j’observais avec un faux intérêt la moquette comme si je me prenais brusquement de passion pour cette chose moutonneuse à la couleur délavée. Bravo Elias. Un léger frisson parcouru mon échine tandis que je tentais vainement de me souvenir si j’avais déjà fait ce genre d’écart ou jamais. Je posai une fois encore mon regard sur elle, lui sourit timidement et repris le fil de la conversation en passant outre le reste comme si c’était normal.
J’aime te supporter alors. C’est toi qui va devoir te débarrasser de moi tellement tu en auras marre. Quand est ce qu’on va en ville ? Dis, quand ? Ca me manque de faire l’imbécile avec toi, de m’amuser comme un gamin. De passer l’aprèm entière avec toi…
Je lui adressai le sourire d’un enfant impatient à l’annonce d’une sortie rare mais qu’il aimait par-dessus tout. J’avais réellement envie d’aller en ville avec elle, de geindre parce qu’elle m’emmènerait dans je ne sais quel magasin où je ferais mine de faire un malaise tellement ça sent le parfum pour femme, de rire, de m’amuser, de passer du bon temps tout simplement en oubliant tout. Lorsqu’elle se raidit à ma question, je fus encore plus hésitant. Ce fut le détail qui me mit mal à l’aise car si elle s’inquiétait de cette question, c’est qu’elle avait idée de ce que je pourrai lui demander et si elle réagissait comme ça, à cette idée, c’était plutôt mauvais pour moi. Son sourire malgré tout m’empêcha de m’inquiéter à mon tour.
Oui j’ai quelque chose à te proposer mais…pourquoi tu réagis comme ça ?
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| | | | Precious C. Kendall
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| | Sujet: Re: I'm a victim. •• Precious. [FINIS] Mar 30 Déc - 20:14 | |
| Alors quoi, t’es tombé dans la fontaine ? Je me demande parfois comment tu fais pour te mettre dans tes situations pareilles.
Je secouai légèrement la tête, tout en riant de bon cœur. Je savais qu’Elias était bien le genre à se fourrer dans des situations impossibles, mais je ne lui connaissais pas ce côté maladroit. A vrai dire, je l’imaginais parfaitement se renverser dans la fontaine, malgré les centaines de personnes autour de lui. Que voulez-vous, c’est ça de trop s’approcher de certains endroits, ou objets, susceptible de révéler quelque chose de dangereux, bien qu’une fontaine ne soit pas dangereuse en elle-même. Je l’avouais, j’avais parfois des instincts moqueuse, mais je me moquais gentiment, un peu comme si j’avais l’habitude qu’Elias me livre de pareilles confidences. Quand à ce qui arriva ensuite, je ne l’avais pas vu venir. Evidemment, je m’attendais à quelque chose du genre, mais en aucun cas à des paroles si… intenses. Je ne savais comment réagir. Premièrement, je cessai cette bouille mécontente, et la remplaçai par un faible sourire. Sourire qui s’élargit lorsqu’il déposa un baiser sur ma tempe. Jamais il ne s’était aventurer à tenter de telles choses auparavant, aussi loin que mes souvenirs remontaient, mais je n’en fus pas déplu pour autant. A vrai dire, il était même possible que j’appréciais ce genre de… démonstration d’affection.
Je ne l’oublierais pas, ne t’en fais pas.
Lui avais-je répondit le plus simplement du monde, d’un ton faible. Il fallait dire que calée contre son épaule et blottie contre lui, plus rien ne m’empêchais de m’endormir, mis à part le fait que je voulais tout savoir de ce qu’avait vécu Elias ces derniers jours et que la curiosité me rongerait tant que celle-ci ne fut pas complètement apaisée. Puis lorsque je tournai mon regard vers lui je fus surprise de constater qu’il s’était engagé dans une grande constatation de la moquette bleue et qu’il n’osait plus lever le regard vers moi. Avais-je dit quelque chose de mal ? Un sentiment de frustration s’empara soudainement de moi et je n’osais dire mot de peur de dégrader la situation.
Que se passe-t-il ? Ais-je dis, ou fait quelque chose d’anormal ?
Puis je le vit qui relevait la tête, son éternel air enfantin lorsque ces yeux brillaient comme à l’instant, où il venait de me demander quand nous retournerions en ville nous amuser. J’en avais très envie également, mais la question qu’il m’avait posé précédemment, celle qui me demandait ce que je faisais demain, m’avait légèrement mise mal à l’aise, et je cherchais un moyen de répondre tout en montrant que je restais ouverte à toutes propositions pour le lendemain, mais que j’avais également très envie de passer du temps à faire les gamins.
Le plus tôt possible, quand es-tu libre ?
Elias avait dû sentir ma gêne, puisqu’il m’en fit part immédiatement, ce qui installa de la gêne en moi. La dernière chose que j’eus voulu était qu’il doute que je voulus passer un moment en sa compagnie, mais sa formulation, et le fait qu’il avait prit un ton extrêmement sérieux m’avait plutôt déconcertée. J’étais déjà assez gêné comme ça, et je ne voulais pas que lui non plus se sente mal à l’aise. Je lui adressai un sourire d’encouragement.
Eh bien, vas-y, dit moi ! Ne t’inquiètes pas de ça, c’est juste que tu as l’air, si hésitant, et si… sérieux, je n’ai pas l’habitude, c’est tout.
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| | | | Elias C. Harrison
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| | Sujet: Re: I'm a victim. •• Precious. [FINIS] Mar 30 Déc - 22:01 | |
| Comment ai-je fait pour terminer dans une fontaine ? Je sais marcher droit, je n’étais pas ivre, je ne regardais pas les nuages dans le ciel. Non loin de là. A côté de moi, il y avait juste Carter. Bin oui. Carter. Toujours près à faire une connerie. Bah là, il m’avait improvisé un bain rafraîchissant. Autant dire que je n’ai pas vraiment apprécié mais j’ai préféré en rire, comme souvent. Après Precious, il est la seconde personne dont je ne peux pas me passer. Ma plus grande torture serait d’être séparé d’eux et de savoir qu’ils me haïssent l’un comme l’autre, que Carter m’oublie définitivement et que Precious soit au bras de Julian. Voilà mon enfer à moi. Une bonne raison de mettre fin à ma vie mais pour l’instant, ça n’en prenait pas trop le chemin alors je m’estimais heureux. Pour en revenir à cette fontaine, moi-même je me demandais parfois comment je pouvais me retrouver dans ce genre de situation. J’ai parfois le chic pour me ridiculiser ou exaspérer une tiers personne en quelques secondes seulement. Mais ma meilleure excuse est de me dire que j’ai intérêt à profiter de la vie tant qu’elle est encore belle au naturelle. Le jour où j’aurai de nouveau besoin d’artifices illicites pour trouver la vie douce, à ce moment là, et uniquement là, je pourrais regretter tout et chérir le passé, ma vie que j’ai détruite avec un peu de poudre et de manque de courage.
Ma preuve d’affection ne sembla pas déranger Precious ce qui me rassura et me conforta dans mon idée que sans elle je ne ferais pas grand-chose.
J’ai toujours eu confiance en elle. Aussi loin que puisse remonter mon esprit dans le temps, j’avais elle ne me déçut ou blessa. Peut-être, mais ça ne m’a pas marqué, avons-nous été en désaccord quelques fois mais je ne m’en souviens plus. C’est possible mais rien de grave puisqu’aujourd’hui je me trouve encore être très souvent avec elle. Lorsqu’elle demanda si elle avait dit quelque chose de mal, je m’empressai de la rassurer en lui affirmant que non, que je songeais juste tout seul et que mon esprit s’était aventurer dans un autre monde bien que cela ne soit pas vraiment juste ni vraiment faux. J’avais rêvassé pendant quelques secondes mais si au début j’ai fixé le sol, c’est surtout par crainte de sa réaction. Enfin passons, elle l’a plutôt bien pris et je m’en sors doublement heureux et un plus fou amoureux d’elle. C’est dur à avouer mais j’accepte enfin cette vérité.
Moi ? Maintenant je suis libre tout le temps !
Je lui répondis en souriant même si je restais désarçonné par sa réaction à ma question sur le lendemain. Mais idée me paraissait brusquement idiote et je le voyais déjà se moquer de moi. Cette idée me glaça le sang. J’accepte avec difficultés les réponses négatives, comme un enfant, laissant facilement ma bonne humeur retomber pour si peu. Je suis influençable, je le sais mais certainement choses ne changent jamais en moi, comme mon amitié pour Carter, ma haine pour Julian…mon amour pour Precious. Si j’avais hésité, c’était justement parce que je comptais aborder un sujet sérieux et plutôt difficile pour moi. Les premiers pas ce n’est pas vraiment mon truc avec elle. Les autres, je m’en fiche. Je me prends pas la tête. Mais avec elle j’ai tellement peur de lui déplaire ou autre que j’en suis réduis à mesurer et peser tout ce que je dis. Ma mine s’assombris brusquement. Mon idée avait été stupide, c’est vrai. Je soupirai, le cœur lourd à cette idée et vint poser doucement ma tête contre la sienne.
Non…C’était idiot. J’avais pas réfléchis.
Je m'appelle Elias. J'ai 17 ans. Et je viens de me prouver à moi même que je n'avais même pas assez de tact pour inviter la fille que j'aime au nouvel an. Je me déçois. Enfin ça, c'est pas la première fois. | |
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| | Sujet: Re: I'm a victim. •• Precious. [FINIS] Mar 30 Déc - 23:11 | |
| Me dire qu’il avait confiance en moi était sûrement une des plus belles preuves d’amitié (ou d’autre chose, je ne savais pas très bien) que l’on ne m’est jamais faite. C’était peut-être idiot, mais cela me faisait plaisir, à un point inimaginable. C’était agréable de savoir que j’étais appréciée, et que je comptais aux yeux de quelqu’un, même si ce n’était qu’une personne. Je souris faiblement à cette pensée, et ne pus m’empêcher de soupirer, de soulagement mais aussi de fatigue certainement. Car même si le soleil s’était couché il y a quelques minutes, et que le ciel n’était pas encore totalement noir, j’éprouvais depuis mon réveil une certaine fatigue que je traînais depuis le week-end. Nous étions en hiver, le moral était souvent au plus bas, et la fatigue prenait part de tout le monde si facilement que cela en devenait presque effrayant.
Il m’avait semblé que je n’avais pas posé cette question à Elias depuis si longtemps que cela m’étonna que de tels mots réussirent à passer le seuil de mes lèvres. J’avais simplement envie de savoir comment il allait, si lui aussi était épuisé, ou s’il pétait la forme comme à sa grande habitude. Poser cette question, qui n’avait absolument aucun rapport avec la conversation du moment aurait très bien pu surprendre Elias. J’étais plutôt du genre à passer du cop à l’âne en un rien de temps, ce qui affolait toujours mes interlocuteurs.
Les quelques mots qu’il m’avait lancé sur le fait qu’il regardait étrangement le sol du salon m’avaient peu convaincu, et il dû en avoir conscience. Néanmoins, je ne voulu pas rentrer dans les détails, bien que ma curiosité n’attendait que le contraire. Ce qui m’avait toujours étonné chez lui c’est que parfois il était capable de me raconter n’importe quoi dans tous ses détails, et d’autres fois, il bafouillait un truc incompréhensible, en espérant sûrement que je n’en demande pas plus.
Parfait ! Tu n’auras qu’à… te manifester lorsque tu voudras une petite escapade en ville.
J’aurais souhaité lui dire de m’appeler, mais l’idée me revint qu’il n’avait plus de téléphone. Cela aurait parût très étrange si j’avais fait l’erreur de lui dire, et aurait certainement pensé que je n’avais écouté un seul mot de ce qu’il avait pu me dire, ce que je ne voulais pas vraiment qu’il croit. Lorsqu’il posa sa tête contre la mienne, je fermai les yeux, comme pour mieux apprécier ce moment qui ne durerait certainement pas aussi longtemps que je ne l’eu espérer. Si nous n’étions pas en train de parler, je me serais bien allée à m’endormir, bien que cette position n’étant pas des plus confortables puisque mon dos n’était pas collé au dossier du fauteuil, ne m’empêcha pas de rester ainsi. Je sentis le corps d’Elias se raidir doucement, peut-être ne l’avait-il pas remarqué. Je décollai légèrement ma tête de la sienne et remarqua que sa mine s’était brusquement assombrie. Avec un sourire enjoué, et une moue enfantine, je posa mes mains fraîches sur son bras étonnamment brûlant, voulant à tout prix connaître l’idée qui avait gagné son esprit peu de temps plus tôt, tout en sautillant légèrement sur moi-même afin de lui faire comprendre mon mécontentement à ne pas tout me dire.
S’il te plaît, dis le moi ! Diiiiiiis, s’il te plaîîîît ! Tu m’en as déjà trop dit ! Tu sais ce que je répète à longueur de temps ; soit tu dis tout, soit tu t’abstiens, pas un mélange des deux !
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| | Sujet: Re: I'm a victim. •• Precious. [FINIS] Mer 31 Déc - 11:30 | |
| Je fus grandement satisfait par sa réaction lorsque je lui avais déclaré lui faire confiance. Elle semblait apprécier, alors, moi de même. Mais après, c’était tout ce qu’il y a de plus vrai tout comme deux et deux font quatre. Je savais qu’elle ne m’oublierait pas au fond de moi mais étant humain j’ai tendance à me faire facilement des idées lorsque je ne la vois pas pendant plusieurs jours et là je me laisse littéralement bouffer par l’inquiétude et pourtant, je ne perds pas confiance. C’est paradoxal. C’est humain. Son soupir m’étonna déjà plus. Elle qui était si souriante, comment arrivait-il à faire ça ? J’observai sous visage en silence, appréciant ce qui pour moi était la perfection. Sa question suivant ne m’étonna pas le moins du monde. J’avais pris l’habitude avec Precious de changer de sujet brusquement sans crier gare. J’avoue que pendant un temps, cela me perturbait légèrement mais maintenant je ne réagissais plus vraiment à ça, trouvant ça parfaitement normal et en toute sincérité elle déteint sur moi car depuis quelques temps je fais pareil dans d’autres conversations, avec d’autres gens mais pendant ces moments, les gens me regardent comme si j’étais fou. Si j’allais bien ? La réponse avait deux facettes. Je n’étais pas au plus haut de ma forme, mais il me restait de l’énergie. Oui. Mais ça allait tout de même, je n’avais pas à me plaindre.
Je vais bien, même si j’aime pas tellement cette saison. Fais toujours froid. T’as l’impression de rentrer dans un igloo quand tu vas en salle d’algèbre, il y a rarement de soleil et quand il y en a, il sert à rien car il est caché par une couche grisâtre déprimante mais…ça ne m’atteint pas. Je m’en fou royalement, et je suis terriblement content de te revoir ! Et toi ? Tu as l’air fatigué… Tu veux peut-être que je te laisse te reposer ?
J’eus soudainement envie, plus que jamais, de prendre soin d’elle, de la laisser se reposer tout en restant avec elle, de la voir être plus en forme. C’est pour ça en même temps que je parlais de sortie en ville car souvent, du moins pour ma part, cela me faisait énormément de bien au plan moral de m’amuser avec elle, de rire, de paraître comme un grand gamin qui n’a cesse de jouer. Ca me redonne la pêche et le sourire. La bonne humeur et la joie de vivre. Nous faisions souvent au moins un truc stupide pendant ce genre de sortie mais cela nous amusait. Et puis, ça me donne toujours l’illusion de me rapprocher d’elle. Peut-être parce qu’on est que tous les deux. Ou parce qu’on partage la part d’enfance qui, me semble-t-il, ne s’effacera jamais. Je ne m’imagine pas sérieux. Je m’amuse aussi avec Carter. Mais pas comme ça. Là c’est différent. Avec lui, je fais les 400 coups mais avec Precious…Je n’arrive pas à bien définir. Mais c’est différent. Et j’en raffole. Tout comme mes escapades dans son dortoir, ou les repas au self passés avec elle.
Compte sur moi. Je sais très bien me manifester pour ça !
Je n’aurai pas dû faire marche arrière car je sais que je ne peux JAMAIS faire ça avec Precious mais ça ne m’empêche pas d’essayer de temps en temps. Résultat ? Bah…Elle est fidèle à elle-même ; elle refuse que je fasse ça. Je fus agréablement surpris de la fraîcheur de ses mains, c’était appréciable mais lorsqu’elle se mit à sautiller sur elle-même sur fut…beaucoup moins appréciable. Tout d’abord se fut la surprise qui se peignit sur mon visage. J’avais une enfant surexcité qui me prouvait son désaccord. Puis je ne pus m’empêcher de rire. Elle pourrait faire n’importe quoi, je la trouverais toujours aussi jolie. Plutôt effrayant comme pensée. Je ne savais plus vraiment quoi faire. Lui céder ? Résister ? Oh, cette seconde idée m’était quasiment insurmontable. Je la connaissais suffisamment pour savoir que même si je m’entêtais au début, elle me ferait dire ce qu’elle veut entendre. Têtue ? Pas vraiment mais moi par contre je ne suis pas d’humeur à lui tenir tête, encore moins pour ça. J’aurai dû m’abstenir. Oui mais je n’y pensais plus, une fois encore.
Calme toi, je vais te le dire. Promis ! J’ai l’impression parfois que tu as plus d’énergie que moi, ça doit être qu’une impression car c’est impossible. C’était à propos du nouvel an. De la fête. Savoir si tu y allais avec quelqu’un… | |
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| | Sujet: Re: I'm a victim. •• Precious. [FINIS] Mer 31 Déc - 14:32 | |
| Je me mis à rire lorsqu’il s’exprima sur le temps, parce qu’évidemment j’en pensais un peu la même chose, bien que cela avait l’air d’un peu plus m’atteindre que lui. Je détestais le froid, c’était encore pire que le café. A vrai dire, si ma famille et moi nous étions installée à Miami, c’était avant tout pour sa chaleur et ses plages dorées, pas pour le froid ou même, la neige ! Pourtant, Dieu sait combien j’aimais la neige. Mais en lui demandant comment il allait, je savais d’ors et déjà qu’il ne serait ni surprit, ni même étonné. Après tout, il devait commencer à avoir l’habitude, maintenant. D’ailleurs, si ses dires sur le temps ne l’atteignaient pas plus que ça, il avait l’air plutôt sincère lorsqu’il me disait qu’il était content de me voir. Je m’étais toujours demandé pourquoi Elias réagissait toujours de cette façon… si exagéré, alors qu’il ne semblait pas adopter la même attitude avec les autres. Alors quoi, j’avais droit à un traitement de faveur ? C’est vrai que notre relation était bien au-dessus de l’amitié et la complicité, mais je n’arrivais pourtant pas à mettre un mot pour la qualifier.
Non, non, ça va aller, ne t’en fais pas. Et puis je vais bien, très bien, c’est juste que l’hiver et la routine qui s’est installée dans ma vie m’épuise.
J’étais fatiguée, c’est vrai, mais pas assez pour le laisser me quitter, alors que nous discutions depuis même pas trente petites minutes. A vrai dire je ne savais pas depuis combien de temps je bavassais avec Elias, n’ayant ni portable ni même montre sur moi. Je savais juste que le soleil était désormais bel et bien couché, et que le campus s’assombrissait de plus en plus. C’était assez étrange, à chaque fois qu’il me tenait compagnie, je réussissais à en oublier l’heure, alors qu’en temps normal je paniquais lorsque je ne me trouvais pas dans la même pièce qu’une horloge ou tout autre instrument capable de donner l’heure.
Sa phrase suivante réussit encore une fois à m’arracher un sourire. Qu’il sache se manifester pour une sortie en ville, je n’en doutais pas une seule seconde ! Seulement, après ces quelques jours passés loin de lui, j’avais peur qu’il me laisse de nouveau à l’écart de sa vie, et j’avais peur que ce long et interminable week-end se répète encore et encore, ce que je ne désirais absolument pas.
Oh, pour ça, je sais que tu tiendras parole.
J’avais parfaitement conscience que mes mains posées sur son bras, en sautillant sur moi-même comme une enfant capricieuse, ne tarderait pas à le faire changer d’avis. C’est que j’arrivai à me montrer très persuasive ! Pourtant, il me semblait que je n’avais rien fait d’anormal. Alors pourquoi cette expression de surprise sur le visage d’Elias ? Je crus qu’à ce moment là, il avait vraiment dû me prendre pour une véritable gamine. Mais sa révélation eut plus d’effets sur moi que je ne l’aurait cru. Tout d’abord, j’étais surprise, agréablement surprise. Moi qui aurais cru qu’il aurait préféré passer sa soirée avec ses potes, et sûrement pas avec… moi. Et puis j’avais dans l’idée qu’Elias n’avait pas du faire des propositions telles que celle-ci des centaines de fois dans sa vie, ce qui me fit d’autant plus plaisir. Mais j’éprouvais néanmoins un sentiment d’incompréhension. Je savais que les premiers pas de ce nouveau jeu devaient normalement se passer lors de cette soirée, et que pour fêter cela, une tonne de rendez-vous avaient été organisés par les fondateurs. Elias, qui m’avait déjà fait part de son avis sur ce jeu, je pensais tout simplement qu’il voulait que je l’accompagne à la fête. Et puis de toute manière, je pensais, pensais et re-pensais, mais je n’étais sûre de rien encore, et si ça se trouve je me trompais complètement, puisqu’il n’avait pas été au bout de ses idées. Il fallait que je m’arrête d’inventer des scénarios complètement débiles. Un sourire malicieux se peint sur mes lèvres.
Comment ça, c’est impossible que j’ai plus d’énergie que toi ?! Oh, c’est donc ça ! Eh bien non, je n’y vais avec personne encore. Pourquoi ? | |
| | | | Elias C. Harrison
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| | Sujet: Re: I'm a victim. •• Precious. [FINIS] Mer 31 Déc - 15:11 | |
| L’idée du nouvel an s’était imposée à moi il y a déjà un moment, bien avant même que je comprenne ou découvre l’existence de ce jeu qui ne m’attire pas. Plusieurs fois je m’étais demandé si je voulais vraiment le faire avec Precious ou si c’était encore une de mes idées éphémères qui me passent après quelques nuits de sommeil. Au début, j’hésitais grandement. Elle trouverait certainement meilleure compagnie que moi. Je ne dis pas que je ne sais pas m’amuser. Non loin de là mais c’est juste que notre relation est tellement…bizarre que ça pourrait la déranger de passer cette fête avec moi. Carter a plutôt bien pris la nouvelle, je dirais même très bien ce qui était pas plus mal car je me voyais mal devoir passer le nouvel an avec les deux en même temps. Ce sont deux mondes différents, deux mondes que j’aime beaucoup mais mélangés…je ne suis pas sur d’apprécier. Je n’en avais jamais parlé à Precious, aimant tout repousser à la dernière minute comme ça. Enfin maintenant je n’avais plus trop le choix. Je manque cruellement de tact. Certain appellerons ça de la pratique. Les fêtes, soit je les passais avec mes potes, soit rien en général. Inviter les filles, c’est pas mon fort. En primaire si, j’ai bien du inviter des filles à mon anniversaire mais j’étais un gosse, on faisait des cartons d’invitations, enfin, ma mère les faisait, on les mettait dans des enveloppes blanches avec le prénom du camarade dessus et on les donnait le lendemain. Il suffisait de se sauver avant que l’enveloppe soit ouverte et le tour était jouer. Maintenant, à 17 ans, on fait plus les anniversaires comme ça et encore moins des cartons d’invitations horribles avec des dessins ridicules comme paraphe. A vrai dire, jusque là je n’ai jamais vraiment aimé une fille. J’ai fait semblant ou alors j’avais bu un verre de trop et me mettait à aimer tout le monde. Heureusement le lendemain je mettais fin à mes conneries. Toute la différence avec elle, c’est que je l’aime au point d’en être jaloux. Je me fais peur parfois.
Sa réaction me soulagea même si elle semblait surprise, elle ne s’est pas mit à crier que je n’étais qu’un imbécile. Elle n’avait pas non plus grimacé. Dieu soit loué. Enfin, s’il existe car lui il ne semble toujours pas s’être penché sur mon berceau ni sur mon étoile mais je ne lui en veux pas. Ses premiers mots me rassurèrent et me détendirent en même temps. C’est grâce à cette diversion que je repris de l’assurance. Je lui rendis son sourire et haussa doucement les épaules.
Je la regardai dans les yeux et perdit facilement pied comme si je me noyais dans un monde que je connaissais pourtant bien. C’était agréable et dynamisant. Quelques minutes plus tôt je me serais bien endormi comme ça avec elle mais depuis qu’elle avait posé ses mains sur mon bras et s’était mise à sautiller, elle m’avait réveillé. Mieux. Elle m’avait redonné suffisamment d’énergie pour rester toute la nuit parfaitement en forme, comme si j’avais eu mon quota de sommeil. Cette sensation était enviable de tous. Je détournai la tête quelques secondes pour regarder les alentours. La nuit était tombée sans que je m’en aperçoive. Le temps courrait décidément plus vite que moi mais je n’en n’avais cure pour une fois. Qu’il galope. Je le rattraperais plus tard. Je ne suis plus pressé pour le moment.
Tu ne peux pas avoir plus d’énergie que moi car tu es fatiguée en ce moment, pas moi ! Simple idée de logique…D’ailleurs. Je vais la changer ta routine. Tu vas voir, après elle va même te manquer. | |
| | | | Precious C. Kendall
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| | Sujet: Re: I'm a victim. •• Precious. [FINIS] Mer 31 Déc - 16:04 | |
| Contrairement à Elias ; l’idée de passer le jour de l’an seule en tête à tête avec une personne bien précise ne m’avait pas traversé l’esprit. J’avais eu l’idée de me rendre à la fête organisée, avec mes amis, et de faire la fête jusqu’au matin, comme les deux années précédentes, en dansant et en m’amusant – et certainement en buvant aussi – comme une petite folle. Non pas que l’idée de m’y rendre avec un cavalier me déplaisait, c’est juste je n’avais jamais eu l’occasion de me faire à ce genre d’activités. Et puis après tout, ça ne pouvait pas être aussi mal, non ? Combien de fois m’étais-je rendue, seule, avec Elias, en ville ou n’importe où d’autre, pour faire les fous, ou même pour boire un milk-shake. Et cette perspective ne m’avait jamais dérangée, au contraire, je raffolais de ces moments et les attendaient impatiemment. Alors quelle ombre du tableau m’empêchait de sauter de joie ? Le fait qu’il est parût aussi sérieux ? Sûrement, j’avais rarement vu ce côté chez lui, et c’est d’ailleurs ce qui m’effrayait. J’espérais qu’Elias ne put pas comprendre ce que je pensais, comme il le faisait si bien d’habitude, je ne voulais pas qu’il soit stoppé dans son élan.
Oui bien sûr ! Tu pensais que j’allais refuser ?
J’hochai doucement la tête, comme pour confirmer ma réponse, un tendre sourire pendu à mes lèvres. Je me levai de mon fauteuil dans un bon, pour venir m’asseoir en amazone sur les genoux d’Elias. En équilibre sur un accoudoir, nous risquerions bien de tomber, mais cette idée m’importait peu, trop de choses se bousculaient dans ma tête pour que je puisse penser à cette perspective. Je pris son visage entre mes mains, comme pour venir renforcer ma réponse, et déposa un doux baiser sur sa joue. Encore une fois je ne pensais pas à mes actes, me fichant bien des conséquences qu’ils pourraient avoir.
Tu vois ce n’était pas si monstrueux.
La vérité était que j’avais réellement envie de passer cette fête en compagnie d’Elias, vraiment, mais je ne savais pourquoi, quelque chose me bloquai. Certainement parce que mes oreilles n’avaient pas l’habitude d’entendre ce genre de propositions, encore moins si elles m’étaient destinées. Ou bien, ça devait être également autre chose, ça ne pouvait pas être que ça. Et pourtant, j’avais beau chercher jusqu’au plus profond de ma mémoire, je ne trouvai rien. Rien d’important ne sembler bloquer cette perspective, et pourtant, j’avais ce sentiment de gêne qui ne cessait de se manifester. Je semblais tout à coup perdue, comme remise en question. Et pourtant, ce n’était pas le moment pour de pareilles réflexions. Et le pire, c'est qu'il n'y avait aucune raison valable. Je souris encore une fois à ses paroles. Si j’attendais bien une chose, c’était que ma vie prenne un tournant… inattendu. Ma vie me semblait si fade, si vide que j’avais l’impression de ne rien avoir accompli de bien, ou même l’avoir vécue comme je le souhaitais, ce que je trouvais vraiment désespérant.
Bon, eh bien, j’ai hâte de voir ce que tu as en tête. | |
| | | | Elias C. Harrison
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| | Sujet: Re: I'm a victim. •• Precious. [FINIS] Jeu 1 Jan - 17:29 | |
| Quelque chose m’attrista dans la réaction de Precious mais je n’aurai su dire quoi et de toute manière, j’étais malgré tout heureux qu’elle ait accepté. Oui. J’avais cru qu’elle refuserait. Je savais qu’elle aimait les sorties qu’on faisait à deux en ville mais je doutais sur le fait qu’une soirée entière ne la gêne pas. Elle avait sans doute d’autres amis avec qui elle aurait pu vouloir passer le nouvel an. Pas avec moi. L’idée de me rendre à la fête avec une cavalière et non Carter me rendait impatient. Mieux. L’idée de m’y rendre avec elle me faisait énormément plaisir. Je lui souris, ne répondant pas à sa question. Ma crainte était passée et maintenant je la trouvais un peu bête mais je préférai ne rien avouer. Pendant une fraction de seconde, je fus déçu quand elle se leva, croyait que ça y est, c’était le moment où elle allait partir mais j’eus vite fait d’oublier cette idée lorsqu’elle vint s’asseoir sur mes genoux. Je n’étais guère stable et pourtant ça ne comptait pas. Je m’en fichais comme de mon premier mouchoir. Un léger frisson de plaisir me parcourut lorsqu’elle prit mon visage entre ses mains. C’était un contact si frais et si doux que j’ai fermis les yeux, appréciant ce moment. Sentir ses lèvres sur ma joue me surprit. Je m’attendais à tout sauf à ça mais c’était tellement plaisant que j’en restais silencieux. Je rouvris les yeux alors qu’un sourire doux prenait possession de mes lèvres.
Je n’ai jamais dit que c’était monstrueux…
Loin de là. Je craignais juste un refus de sa part ce qui m’aurait sans doute poussé à rester dans ma chambre le jour du nouvel an ou encore à me terrer dans un coin lors de la fête. En repensant à ce baiser, je nous vis brusquement comme des enfants. L’innocence de ce geste était aussi véritable que mon impatience pour la fête. Je la pris dans mes bras et la souleva en me levant, aussi délicatement que mon corps me le permettait avant de m’asseoir correctement dans le fauteuil et de la reposer sur mes genoux. Ce poids plume sur moi me plaisait. C’était agréable de l’avoir comme ça aussi près de moi. Je la serrai doucement contre moi avant de rire.
Tu verras. A commencer par le fait qu’on va aller en ville, disons dans deux ou trois jours ? Ca me manque tellement de faire des trucs bêtes avec toi. Tu sais, je crois que même la torture d’être traîné dans des magasins horribles me manque ! C’est bizarre de dire ça. Mais pourtant c’est vrai. J’ai vraiment hâte que tout redevienne comme avant.
Je lui adressai un sourire tendre. Tout air de sérieux avait définitivement déserté mon visage pour laisser place à une joie ostensible et à une sincérité pure et dure. Un tel moment de détente après plusieurs jours sans se voir était véritablement appréciable. Soulagé qu’elle apprenne que je n’avais plus de portable, raison pour laquelle je n’avais pas appelé, je me sentais enfin serein. Elle savait tout. Ou presque. Et cela m’ôtait bon nombre de remords. J’aurai pu lui parler de tout et rien pendant des heures mais cela ne servait à rien, si ce n’est à l’ennuyer. J’ai toujours été plus ou moins doué pour raconter des choses avec des détails inutiles et franchement pas intéressants mais selon mon interlocuteur, cela peu s’avérer utile pour combler le vide. Avec elle, je ne le faisais que très rarement, juste pour plaisanter. Parfois j’aime m’épandre sur des conneries mais elle ne me l’a jamais reproché.
Tu peux pas savoir combien cela me fait plaisir que tu ais accepté… | |
| | | | Precious C. Kendall
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| | Sujet: Re: I'm a victim. •• Precious. [FINIS] Jeu 1 Jan - 19:57 | |
| Sur ses genoux, je me sentais bien, comme apaisée, bien que je n’osais pas bouger de peur de nous faire basculer. Si nous tombions, cela aurait peut-être déclenché une bonne crise de rire entre Elias et moi, mais il était inutile de nous casser quelque chose pour passer un bon moment, non ? Mes mains n’avaient elles n’ont plus pas changé de place, toujours collées sur le visage d’Elias. Mais j’avais étrangement envie de les laisser à leur place. Sa réponse me fit rire. Le connaissant, et vu comme depuis quelques minutes il me parlait si sérieusement, et qu’il avait renoncé à me dire ce qui le tracassait, je savais qu’il avait dû fournir un effort presque surhumain pour me faire part d’une telle proposition.
Mon ton était peut-être légèrement sarcastique, mais ma mine affichait une expression tendre. Ce que j’aimais le taquiner ! Le pire c’est qu’il tombait presque toujours dans le piège que je lui tendais. C’est comme s’il sautait dans une énorme flaque d’eau encore et encore. Mes mains glissèrent sur ses épaules pour s’assembler derrière sa nuque lorsqu’il me souleva pour s’asseoir complètement sur le fauteuil. Je fus d’ailleurs surprise de la facilité avec laquelle il me souleva, moi qui croyait qu’il s’écroulerait sûrement sous le poids. J’appuyai délicatement ma tête contre son torse alors qu’il me serrait doucement contre lui.
Eh bien tu dois vraiment être en manque de sorties. Ne t’inquiètes pas, tout ça va changer ! Je suis sûre que tu regretteras d’avoir dit ça.
Je nous voyais déjà à notre prochaine sortie, à faire un bon nombre de bêtises immatures, dans un magasin, ou dans un parc pour enfants moins de 8 ans. Lorsque nous allions dans ce parc, toujours le même, le gardien nous regardait souvent d’un mauvais œil. Mais cela nous importait peu, et nous continuions à rire sans nous arrêter. Ou alors lorsque je l’emmenais dans les magasins, il était l’œil que je n’avais pas, et j’essayais tout un tas de tenue où il me donnait son avis. La plupart du temps, je n’achetais rien, c’était juste pour l’embêter et pour voir la moue boudeuse qu’il affichait lorsqu’il était mécontent de nos activités. Enfin, peut-être nous tenterions autre chose cette fois-ci. J’effaçais toutes suppositions de ma tête en la secouant légèrement, me disant que nous verrions bien une fois le moment venu. Sa dernière phrase me prit de court. Je pensais qu’Elias m’avait invitée par simple courtoisie, peut-être avait-il eut pitié de moi ou encore quelque chose comme ça. Mais de là à imaginer qu’il était aussi content, j’en eus quelque frissons. Je calais un peu plus ma tête contre lui, espérant que ce geste ne l’eut pas dérangé.
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| | | | Elias C. Harrison
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| | Sujet: Re: I'm a victim. •• Precious. [FINIS] Jeu 1 Jan - 22:23 | |
| Moque-toi de moi Precious ! Moque-toi ! Son ton sarcastique me fit sourire. Je lui adressai une grimace enfantine, lui tirant la langue. A chaque fois je me faisais avoir. Chaque fois. A croire que je ne savais pas prévoir ça. Peu à peu je me rapprochais d’elle sans vraiment en avoir conscience. En arrivant je m’étais sagement assis dans le fauteuil voisin au sien, bien j’étais venu sur son accoudoir. Après, je fus moins coupable car ce fut elle qui vint sur mes genoux mais maintenant, je ne voulais surtout pas qu’elle parte ou s’écarte ne serait-ce qu’un peu. Mis à part ces derniers jours, j’étais tout de même assez régulièrement avec Precious. Mais pas comme ça bien sûr. On allait boire un milkshake en ville ou simplement s’amuser mais on restait rarement comme ça à discuter, sauf dans son dortoir, là j’avoue.
Regretter d’avoir dis ça ? Moi ? Jamais ! Elle n’avait pas l’air de savoir combien j’aimais aller en ville avec elle ou alors une fois de plus elle me taquinait à sa façon, ce que je comprenais qu’après coup comme souvent. Sortir m’avait toujours plus. Cette enceinte studieuse avait quelque chose d’étouffant tandis que la ville rimait avec loisir, détente, changement pour moi. Etre avec mes amis est aussi quelque chose qui me plait énormément alors, être en ville avec la fille que j’aime, c’est simplement parfait. Ca me change les idées, me rend le sourire si jamais je l’avais perdu auparavant. Le renouveau me plaisait. Le salon commun était relativement vide bien que tous les cours étaient finis depuis longtemps. Après tout, la paix était une bonne chose. On pouvait discuter librement sans être sans cesse déranger par une tierce personne.
Je la gratifiai d’un large sourire et appréciai quand elle vint caler sa tête. Je soupirai doucement, satisfait de ce moment passé avec elle. Depuis le temps que j’en avais envie, cela faisait un grand bien. Le silence retomba mais pourtant, cela n’était pas plus dérangeant. Sentir son souffle dans mon cou avait quelque chose d’apaisant et je dus même m’assoupir pendant un certain temps tout en la gardant dans mes bras. J’étais tellement détendu que mon esprit avait du divaguer dans un autre monde qui m’appartenait tandis que je sombrais dans un sommeil léger. Je ne saurai jamais si elle s’était elle aussi endormie avec moi ou non mais de toute façon, même si elle était resté éveillé, elle n’avait pas du bouger beaucoup car rien ne me tira de mon sommeil pourtant léger. Je me réveillai à une heure avancer de la soirée et fut agréablement accueilli par un sourire de la part de Precious. Des réveils comme ça, j’en voudrais bien tous les jours ! Un courant d’air froid me fit frissonner et je la serrai doucement contre moi, partageant ainsi ma chaleur que je lui offrais sans la moindre hésitation. L’heure me poussa enfin à me décider à me lever mais comme promis, je la suivis jusque dans son dortoir, bravant les règles pour une énième fois. A croire que j’aimais vraiment ça. La folie a du bon !
Le plus dur fut le moment de la quitter. Nous retraversâmes précipitamment le couloir pour que je puisse rejoindre mon dortoir et je ne pus m’empêcher de rire lorsque nous étions suffisamment loin des surveillants. Cela faisait longtemps que je n’avais pas joué à ça. Je fis une moue triste, ne voulant pas aller me coucher maintenant mais je n’avais pas vraiment le choix. C’était toujours pareil. Je ne voulais jamais la quitter et pourtant cela finissait toujours par se faire. Je lui souhaitai bonne nuit et m’étais déjà éloigné de quelques pas avant de faire demi-tour et la rattraper par le bras. Je l’embrassai doucement sur la joue.
Suite à un clin d’œil je tournai les talons pour de bons, certain de passer une bonne nuit reposante sans aucun tracas. Ce que j’étais dingue de journée comme ça !
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| | | | | | I'm a victim. •• Precious. [FINIS] | |
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